Les classes de première et terminale HLP ont participé au projet CREAC construit autour du spectacle le Procès de Goku, d’Anne Nguyen, accueilli au lycée. S’y greffaient des ateliers philosophiques (sous forme de café philo, en demi-groupe) avec la philosophe-dramaturge Dominique Paquet et des ateliers danse, menés par un chorégraphe et un danseur de la compagnie Par Terre. Le projet s’adossait à un parcours de spectateur qui a été remanié puis annulé du fait de la fermeture des théâtres. Fin septembre, certains élèves ont pu tout de même assister à la représentation publique ou au spectacle « Un jour, je reviendrai », adaptation par Sylvain Maurice des journaux de J-L Lagarce.

Entre les vacances d’hiver et de printemps, nos classes en demi-groupe ont discuté de questions philosophiques qui préparaient au spectacle mais qui correspondaient aussi à des points du programme étudiés en première et en terminale. Chaque demi-groupe a bénéficié de deux sessions de deux heures, organisées autour d’une question choisie conjointement par le professeur et la philosophe (par exemple : « l’artiste est-il maître de son œuvre ? »). Ces échanges ont été propices à la prise de parole spontanée et construite, préparant résolument à l’épreuve de grand oral. La forme de l’atelier a encouragé les élèves à prendre une posture différente, un recul sur l’enseignement qui leur était dispensé et à s’inscrire dans un véritable dialogue.

Le spectacle a lieu en salle 18 le 23 mars 2021 et s’est décliné en deux représentations : les terminales le matin et les premières l’après-midi. La forme du spectacle, dont le cadre était la salle de classe, invitait les spectateurs à interagir. A l’issue de la représentation, les élèves étaient invités à partager leurs impressions, dialoguer, poser des questions avec l’équipe (trois acteurs-danseurs et la chorégraphe, Anne Nguyen).

Les ateliers de danse qui auraient dû avoir lieu après le spectacle n’ont pu se tenir, hormis pour un groupe de première, du fait de la situation sanitaire.
En dépit des aléas d’un contexte particulier, le projet était clair dans sa visée et ses ambitions. Les thèmes du geste créateur, de l’appropriation du corps, de la propriété intellectuelle ont été incarnés dans un spectacle mais aussi dans un questionnement actif au sein des ateliers et dans les cours corrélatifs. Quant à nous, le projet nous est apparu très constructif dans notre progression et dans notre rapport aux élèves.